La baisse du taux de chômage entraîne-t-elle des gains de productivité plus rapides ?
Lorsqu’un pays a un taux de chômage qui revient vers le taux de chômage structurel, sa croissance revient vers le niveau plus faible de sa croissance potentielle. Pour éviter le recul de la croissance, il faudrait que la baisse du chômage entraîne des gains de productivité plus élevés, les entreprises étant contraintes de devenir plus efficaces lorsque le marché du travail se tend pour éviter la perte de croissance (cette question se pose aujourd’hui aux États-Unis , dans la zone euro, au Japon, au Royaume-Uni). Nous examinons donc la corrélation entre taux de chômage et gains de productivité dans ces pays en particulier lorsque le taux de chômage devient faible. Nous voyons que le mécanisme le plus fréquent (13 cas sur 16) est l’absence de hausse des gains de productivité à la fin des périodes d’expansion. L’exception des États-Unis et du Royaume-Uni à la fin des années 1990 peut être liée à l’expansion du secteur des Nouvelles Technologies à cette période.