La BCE ne se pose aucune des bonnes questions
Les annonces de M. Draghi au début du mois de juin (pas de hausse des taux d’intérêt avant la fin du 1 er semestre 2020, nouveau TLTRO à des conditions presque aussi favorables que le précédent, si nécessaire, nouvelles mesures expansionnistes – probablement baisse du taux d’intérêt des dépôts et réouverture du Quantitative Easing ) montrent un fonctionnement assez « simpliste » de la BCE : l’inflation reste inf é rieure à l’objectif d’inflation, l’inflation anticipée recule, donc la politique monétaire devient plus expansionniste. Malheureusement, ce comportement basique de la BCE montre qu’elle ne répond à aucune des questions importantes aujourd’hui pour la politique monétaire : que doit faire la BCE si définitivement l’inflation ne revient pas dans la zone euro ? les taux d’intérêt nuls ou négatifs n’ont-ils pas des effets de contraction de l’économie ? La BCE répond un peu vite qu’elle ne pense pas que l’affaiblissement des banques ait un effet négatif majeur. Par ailleurs, les taux d’intérêt nuls ne sont-ils pas dangereux : incitation à accroître les dettes publiques, bulles sur les prix de l’immobilier ? la politique budgétaire sera-t-elle définitivement la seule manière de répondre à un ralentissement de l’économie ; puisque malgré la forte baisse du chômage les taux d’intérêt sont rest é s nuls ?