La BCE pourra-t-elle sortir du Quantitative Easing ?
La BCE a annoncé qu’elle conserverait son programme présent d’achat d’actifs (PEPP) jusqu’en mars 2022. Compte tenu du temps nécessaire pour faire disparaître le sous-emploi, certains jugent sur les marchés financiers que ce programme va être prolongé. Mais on peut aller plus loin et penser que la BCE aura beaucoup de mal à sortir du Quantitative Easing . En effet : l’inflation de la zone euro va rester basse, nettement inférieure à 2 % pour l’inflation sous-jacente ; compte tenu des besoins nouveaux en matière de dépenses publiques, les déficits publics vont rester élevés et la BCE devra continuer à aider les É tats (et la Commission Européenne) à se financer à un coût faible ; la crise de la Covid modifiant la nature des emplois, le taux d’emploi risque d’être durablement affaibli et la BCE voudra contribuer à son redressement ; il faudra continuer à éviter l’apparition d’une crise de la dette en Italie, dont la croissance potentielle est très faible.