La création monétaire peut-elle réduire la crise sociale ?

A court terme, il est certain que la création monétaire réduit la crise sociale : la monétisation des déficits publics par les Banques Centrales permet aux politiques budgétaires d’être très expansionnistes sans que les Etats aient des problèmes de financement et sans que les taux d’intérêt augmentent. Ceci a permis en 2020 de soutenir les entreprises, de financer le chômage partiel, de verser des compléments de revenu aux ménages… Mais à moyen terme la croissance rapide de la quantité de monnaie conduit à une hausse rapide des prix des actifs, en particulier des prix de l’immobilier. Ceci a des effets sociaux désastreux, en augmentant le coût du logement, en ponctionnant le pouvoir d’achat des ménages à revenu moyen ou faible. Ceci pousse bien à suggérer de limiter la monétisation des déficits publics à celle des déficits publics cycliques, en temps de récession, mais à ne pas monétiser les autres déficits publics pour limiter la pression à la hausse sur les prix des actifs.