La crise de la Covid va-t-elle échapper à la malédiction des crises : le recul permanent de la croissance potentielle, la dégradation structurelle de l’économie ?
Les crises du passé ont toujours conduit (nous regardons les États-Unis, la zone euro, la France) à un recul de la croissance potentielle, avec une dégradation structurelle de l’économie (moindre accumulation de capital, inadéquation croissante des compétences, diminution des dépenses publiques productives). La crise de la Covid va-t-elle échapper à cette règle ? Il faudrait pour cela : que la dégradation des bilans des entreprises (la perte de fonds propres en particulier), la crainte d’une prochaine crise n’entraîne nt pas un recul de l’investissement des entreprises ; que l’effort d’éducation, de soutien des compétences, de requalification devienne nettement plus important qu’aujourd’hui ; que la nécessité de stabiliser (ou même réduire) les taux d’endettement public ne conduise pas à la baisse des dépenses publiques utiles à la croissance.