Report
Patrick Artus

La crise du coronavirus a fait mettre en place la « Modern Monetary Theory »

La crise du coronavirus conduit, sans doute durablement : à une ouverture considérable des déficits publics ; avec un e monétisation de ces déficits qui évite les effets d’éviction, c’est-à-dire le freinage de l’investissement du secteur privé par la hausse des taux d’intérêt. On observe donc exactement la politique économique suggérée par les partisans de la « Modern Monetary Theory » (MMT). On sait que l’objet du débat n’est pas l’efficacité à court terme de cette politique de MMT, mais ses coûts à moyen terme : probablement , ce n’est plus l’inflation ; il s’agit plutôt de bulles sur les prix des actifs (surtout sur l’immobilier) qui peuvent grandir puis exploser ; il s’agit aussi d’une volatilité forte des prix des actifs, des taux de change, associée à une forte mobilité des capitaux entre classes d’actifs, entre devises ; à l’extrême limite, il s’agit de « fuite devant la monnaie », les agents économiques essayant de se débarrasser de la monnaie en trop grande quantité qu’ils détiennent. Au total, le problème avec une création monétaire sans limite vient de ce que les agents économiques ne veulent pas dét enir une quantité illimitée de monnaie.
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Patrick Artus

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