La décroissance en Europe ne changerait que très peu le montant d’investissement nécessaire pour la transition écologique et rendrait beaucoup plus difficile le financement de cet investissement
Les investissements supplémentaires nécessaires pour réaliser la transition énergétique, pour améliorer la gestion de l’eau, pour préserver la biodiversité se montent à peu près à 3,5 points de PIB, pendant plus de 20 ans, dont 2,5 points de PIB pour la seule transition énergétique. Ce montant nécessaire d’investissement s supplémentaire s ne serait que très peu réduit si l’Europe adoptait une stratégie de décroissance. Même si le niveau du PIB était réduit, il faudrait toujours investir presque autant pour décarboner l’industrie et les transports, pour remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables, pour réaliser la rénovation thermique des bâtiments et des logements, ainsi que pour mieux gérer les ressources en eau et maintenir la biodiversité. De plus, une réduction du niveau du PIB impliquerait, mécaniquement , une hausse des dépenses de santé, d’éducation, rapportées au PIB, et donc u ne réduction de l’épargne disponible pour financer les nouveaux investissements nécessaires. La décroissance ne peut pas résoudre le problème de décarbonation de l’économie.