La dernière chance pour l’Italie
Si la croissance potentielle de l’Italie reste aussi faible (nulle, sinon négative), il faut être très inquiet sur l’avenir de l’Italie : d’une part, la tension politique et sociale peut s’accroître ; d’autre part, la soutenabilité de la dette publique nécessite un excédent budgétaire primaire insupportable. Pour éviter une crise sévère en Italie qui pourrait entraîner l’explosion de l’euro, il faut donc un redressement des gains de productivité et du taux d’emploi de l’Italie. On sait à peu près pourquoi les gains de productivité et le taux d’emploi sont anormalement faibles en Italie : l’investissement des entreprises est insuffisant, avec la faiblesse de la profitabilité due à celle de la productivité, ce qui génère un cercle vicieux de la productivité faible ; les compétences de la population active et l’efficacité du système éducatif sont très faibles, d’où le recul du taux d’emploi et aussi la désindustrialisation ; l’e ffort de recherche et d’innovation est faible ; l’investissement public (infrastructures, numérisation … ) est trop faible. Si les réformes mise s en place aujourd’hui (concurrence, système légal, retraites, cadastre, fiscalité…) et si les investissements massifs mis en œuvre (digitalisation, innovation, transition énergétique) ne redressent pas la productivité, alors il faudra être pessimiste pour l’avenir. Certainement, le redressement du système éducatif et des compétences ne peut pas se faire en un temps bref.