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Patrick Artus

La dernière évolution du capitalisme : on demande tout à l’État

Il est frappant de voir que le capitalisme dit « néo-libéral » subit aujourd’hui une évolution totalement opposée à sa nature normale. Initialement, le capitalisme néo-libéral demandait la réduction de la taille et du rôle de l’État. Et aujourd’hui, il demande tout à l’État : de financer (ou cofinancer) les investissements stratégiques (transition énergétique, santé, relocalisations, infrastructures…), de financer la recherche ; de prendre en charge les salariés et les entreprises en difficulté, les jeunes ; de faire de la politique industrielle, c’est-à-dire de soutenir les secteurs stratégiques ; de former les jeunes pour qu’ils aient les compétences nécessaires aux entreprises ; de porter le risque de financement des entreprises (en fonds propres, mais aussi en dette) ; de financer des consommations ciblées des ménages. Cette dépendance vis-à-vis de l’ É tat révèle la faiblesse structurelle du capitalisme, qui n’est donc plus du tout « néo-libéral ».
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Patrick Artus

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