La dépréciation du change détruit la croissance : les exemples de l’Inde et du Brésil
Contrairement à une idée reçue, la dépréciation du change détruit la croissance, y compris dans l’industrie manufacturière. Nous prenons deux exemples de pays où le taux de change s’est beaucoup déprécié : l’Inde (la roupie se déprécie fortement depuis 2012), le Brésil (le real se déprécie fortement depuis 2014). Dans les deux cas, la dépréciation du change y a conduit au freinage de la consommation, de l’investissement, du crédit, de la croissance globale de l’emploi, de la croissance de l’industrie, et même des exportations. Les mécanismes qui expliquent cette réaction à la dépréciation du change peuvent être : les taux d’intérêt réels élevés qu’implique la dépréciation ; le découragement des investissement s étrangers ; la perte de pouvoir d’achat des consommateurs due à l’inflation importée ; la hausse des prix des biens d’équipement et des matières première importées ; les sorties de capitaux, avec l’anticipation de dépréciation du change, réduis a nt la liquidité des banques et l’offre de financements.