La dynamique de l’emploi après la Covid, très différente aux États-Unis et dans la zone euro (et en France)
Quand on compare les trajectoires de reprise du PIB et de l’emploi, on observe : aux États-Unis, une reprise de l’emploi faible par rapport à celle du PIB ; cela s’explique probablement par des difficultés réelles de recrutement des entreprises, qui les ont poussées à se moderniser, à numériser, donc à faire des gains de productivité ; dans la zone euro (et en France, que nous regardons spécifiquement), une reprise de l’emploi forte par rapport à celle du PIB, donc un recul de la productivité qui est inhabituel à ce stade du cycle, ce qui s’explique probablement par le développement rapide de l’emploi dans des secteurs de service s o ù la productivité du travail est faible. Cette asymétrie entre les États-Unis et la zone euro montre que les difficultés d’embauche peuvent refléter des réalités très différentes.