La faiblesse des gains de productivité déclenche un cercle vicieux : l’exemple de l’Italie
Le cercle vicieux dû à l’absence de gains de productivité, et que nous illustrons par le cas de l’Italie, a la structure suivante : l’absence de gains de productivité conduit à une déformation du partage des revenus au détriment des profits, puisqu’il est impossible d’empêcher complètement les salaires réels de monter ; le recul des profits d’une part affaiblit directement l’investissement ; d’autre part conduit à des difficultés financières pour les entreprises, d’où des difficultés pour les banques et le recul de l’offre de crédit, ce qui affaiblit aussi l’investissement ; la faiblesse de la croissance dégrade les finances publiques, d’où un risque de hausse des taux d’intérêt lui aussi défavorable à l’investissement ; la hausse des salaires plus forte que celle de la productivité dégrade la compétitivité-coût, d’où des pertes de parts de marché, qui sont une nouvelle cause de réduction de l’investissement des entreprises ; enfin, tous ces mécanismes se cumul a nt pour affaiblir l’investissement, la productivité est à nouveau réduite par l’insuffisance de l’investissement, d’où le cercle vicieux. Dans un pays comme l’Italie, o ù ce cercle vicieux est présent, il faut le rompre, ce qui nécessite d’une part d’aider les entreprises à investir davantage, d’autre part de soutenir tout ce qui a un effet positif direct sur la productivité (effort de Recherche-Développement, amélioration des compétences…).