À la fin, il n’y a qu’une créance monétaire sur l’État : quelle est sa nature ?
Les Banques Centrales appartiennent aux États, ce qui implique que le seul bilan intéressant est le bilan consolidé de la Banque Centrale et de l’État. Ce bilan montre que l’État (au sens large) a deux dettes : une dette obligataire et une dette monétaire. Il faut alors voir : que la dette monétaire de l’État consiste en billets et en réserves des banques à la Banque Centrale, mais que les réserves des banques à la Banque Centrale résultent, lorsqu’il y a Quantitative Easing, aussi de l’achat d’obligations aux agents économiques non bancaires ; que la dette obligataire de l’État (la dette souveraine) est considérée comme étant sans risque parce que l’État peut lever des impôts pour la rembourser, mais cela est de plus en plus difficile, et surtout parce que cette dette peut être monétisée par la Banque Centrale. On voit alors que les agents économiques ont une créance obligataire et une créance monétaire sur l’État, mais que la créance obligataire est acceptée parce qu’elle peut être transformée en créance monétaire. À la fin, seule compte l’acceptation par les agents économiques d’une créance monétaire sur l’État. Si cette acceptation disparaît, tout s’effondre y compris la capacité de l’État à avoir une dette obligataire.