La France et l’Allemagne ont-elles aujourd’hui davantage de raisons de mettre en place des politiques économiques communes ?
Traditionnellement, la France et l’Allemagne divergeaient sur les politiques économiques à mettre en œuvre : l’Allemagne étant prêteuse et la France emprunteuse, elles n’avaient pas les mêmes souhaits en ce qui concerne les taux d’intérêt ; l’Allemagne ayant une industrie de grande taille et la France de petite taille, elles n’avaient pas les mêmes intérêts en ce qui concerne le taux de change ; le vieillissement démographique étant beaucoup plus avancé en Allemagne qu’en France, elles n’avaient pas les mêmes vues en ce qui concerne les politiques budgétaires ; la pratique ordolibérale en Allemagne et plus étatique en France conduisait à une divergence en ce qui concerne la politique industrielle. Il était donc très difficile de définir des politiques économiques convenant à la fois à l’Allemagne et à la France. Mais aujourd’hui, avec le violent déclin des industries traditionnelles (auto, chimie, biens d’équipement) en Allemagne et avec la nécessité de la transition énergétique, un nouveau terrain d’entente entre les deux pays (investissements publics dans les Nouvelles Technologies, les énergies renouvelables, les transports du futur, choix technologiques faits en commun…) peut sans doute apparaître.