La France et l’Italie refusent les dévaluations internes : ont-elles raison ?
La crise de la Covid va amplifier la concurrence par les coûts entre les pays de la zone euro, puisque les entreprises vont chercher à réduire leurs coûts de production pour redresser leur profitabilité. Lorsque l’Allemagne (en 2000) et l’Espagne (en 2009) ont été confrontées à un niveau excessif des coûts de production, elles ont choisi de mettre en place une dévaluation interne (une baisse des coûts salariaux). La France et l’Italie ont toujours refusé de l e faire (par la baisse des salaires, la France a baissé les cotisations sociales des entreprises). Dans un environnement de forte concurrence par les coûts, cette position de la France et de l’Italie est-elle tenable ? Les exemples de l’Allemagne et de l’Espagne montrent que, après une dévaluation interne, le niveau de vie initial est retrouvé après 5 ou 6 années. Certes, l’amélioration de la compétitivité-coût finit par redresser les exportations, l’investissement et l’emploi, mais on voit que le coût initial de cette politique de dévaluation interne est très élevé. Si elle continue à être rejetée en France et en Italie, alors il reste comme politiques alternatives : la baisse des impôts des entreprises ; la montée en gamme.