La France, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie peuvent-elles avoir la même monnaie avec des écarts de comportement et de choix sociaux aussi importants ?
Les chocs asymétriques sont très néfastes dans une Union Monétaire puisqu’il existe une seule politique monétaire  ; mais ces chocs peuvent être corrigés en utilisant la politique budgétaire. Les asymétries structurelles, qui résultent d’écart entr e le s comportements des agents économiques, entre les choix sociaux, sont extrêmement dangereuses dans une Union Monétaire quand elles conduisent à des niveaux souhaitables différents des taux d’intérêt et des taux de change . Or, c’est le cas entre la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie avec : les écarts entre les comportements d’épargne du secteur public et du secteur privé ( d’accumulation d’actifs ou de dettes) qui devraient entraîner des taux de change réels différents ; les écart entre les comportements d’endettement et les formation s des prix de l’immobilier, qui devraient entraîner des taux d’intérêt différents ; l es écarts entre les degrés de flexibilité des marchés du travail et la formation des salaires, qui devraient entrainer des taux de change nominaux différents ; les é carts entre les tailles souhaitées de la protection sociale et en conséquence les pressions fiscales sur les entreprises , qui créent un biais de compétitivité-coût qui ne peut pas être corrigé.