La menace sur la croissance, aux États-Unis et dans la zone euro, vient de la hausse des taux d’intérêt, mais par deux mécanismes très différents
Aux États-Unis, la demande des ménages reste forte, malgré la perte de pouvoir d’achat des salariés, grâce à une forte baisse du taux d’épargne ; cette baisse résulte de ce que les ménages américains tirent sur leur épargne accumulée pendant la Covid et de ce qu’ils s’endettent fortement. Dans la zone euro, la demande des ménages est soutenue, malgré la perte de pouvoir d’achat des salariés, par les aides publiques, c’est-à-dire par l’endettement public. Dans les deux cas, la menace sur la croissance vient donc de la hausse des taux d’intérêt, mais avec des mécanismes différents. Aux États-Unis, elle peut décourager l’endettement des ménages ; dans la zone euro, elle peut décourager l’endettement des É tats et les forcer à mener des politiques budgétaires moins expansionnistes.