La nécessité de la coordination internationale des politiques monétaires
Depuis les années 1980, il a été décidé que la meilleure organisation des politiques monétaires était la suivante : chaque pays choisit sa politique monétaire en fonction de ses besoins internes, sans se soucier des effets de sa politique monétaire sur les autres pays ; il y a libre circulation des capitaux et flexibilité des change s . C’est donc une rupture complète avec le système antérieur o ù la politique monétaire visait surtout à assurer la stabilité des taux de change. L’ajustement se fait alors par les flux de capitaux et par les taux de change : si un pays doit mener une politique monétaire plus restrictive que les autres, il a des taux d’intérêt plus élevés, il attire des capitaux et son taux de change s’apprécie. Mais l’absence de coordination internationale des politiques monétaires qui appara î t dans cette organisation (les politiques monétaires sont choisies sans analyse des effets sur les autres pays) pose plusieurs problèmes : quand les États-Unis choisissent de mener une politique monétaire plus restrictive, les capitaux se dirigent vers les États-Unis, et les pays émergents en particulier sont en crise avec des sorties importantes de capitaux et la dépréciation de leurs taux de change ; quand toutes les Banques Centrales mènent des politiques monétaires expansionnistes, il en résulte une hausse considérable de la liquidité mondiale, qu’aucune Banque Centrale ne surveille, qui contribue à l’instabilité financière. La coordination internationale des politiques monétaires impliquerait donc en particulier que la Réserve Fédérale regarde les effets de s es choix sur les pays émergents ; si ce n’est pas le cas, les pays émergents pourraient utiliser des contrôles des capitaux ; que les grandes Banques Centrales réagissent à l’évolution de la liquidité mondiale, la pilote nt collectivement.