La nécessité d’une intermédiation croissante de l’épargne dans la zone euro
Deux évolutions conduisent à une déformation de la structure de l’épargne, dans la zone euro, vers les actifs sans risque : la répétition des crises et la hausse induite de l’aversion pour le risque et de l’incertitude ; le vieillissement démographique. Mais l’économie aura de plus en plus besoin de financements risqués, pour financer les nouvelles technologies, les relocalisations d’industries stratégiques, le soutien aux secteurs en difficulté après la crise du coronavirus. La confrontation entre une épargne de moins en moins risquée et des besoins de financement de plus en plus risqués nécessite ra une intermédiation croissante de l’épargne (par les banques, par les sociétés d’assurance) et une capacité croissante des investisseurs institutionnels à avoir des actifs risqués et des passifs sans risque : détention de fonds propres élevés et moindre liquidité et maturité plus longue des actifs financiers qu’ils distribuent (par exemple, des contrats d’assurance-vie).