La normalisation des taux d’intérêt réels : quelles conséquences ?
Le passage des pays de l’OCDE d’un régime d’inflation faible à un régime d’inflation forte, avec la multiplication des raretés, va avoir comme premier effet de conduire à la normalisation des taux d’intérêt réels, associée à la disparition des politiques de création d’un excès de liquidité. Cette évolution va avoir des conséquences importantes : fin des bulles sur les prix des actifs et du surendettement public ou privé, fin de l’excès de valorisation des différents actifs ; avec la normalisation du coût du capital, nécessité de sélectionner sérieusement les projets d’investissement ; difficulté pour réaliser des investissements de rentabilité financière faible, mais nécessaires en raison des externalités qu’ils procurent (investissements dans la transition énergétique) ; fin de la prise excessive de risque liée au niveau anormalement bas des taux d’intérêt réels sans risque, donc hausse des primes de risque ; réduction généralisée des effets de levier, par exemple servant à racheter les actions. Cette « économie nouvelle » est probablement à la fois plus stable et moins dynamique.