La perte de confiance dans les monnaies traditionnelles va-t-elle faire apparaître une multitude de « monnaies privées » ?

On a vu apparaître depuis quelques années des monnaies « privées » : le Bitcoin, l’Ethereum, maintenant la monnaie de Facebook, le Libra. Le point intéressant n’est pas la technologie de blockchain : il y aura un jour des crypto-euros et des crypto-dollars échangeables sur la blockchain. Le point important est que l’offre de monnaie n’est pas contrôlée par une Banque Centrale publique. Il peut y avoir de fortes différences entre les différentes monnaies privées de ce point de vue : pour le Bitcoin et l’Ether, l’offre de monnaie est un processus exogène et tend à devenir constante, pour le Libra, l’offre est éventuellement infinie puisqu’il suffira d’acheter des Libra contre une autre devise pour en obtenir. La question est de savoir si ces monnaies privées sont des initiatives d’institutions privées qui pensent en tirer un avantage, ou si leur création résulte de la perte de confiance dans les monnaies habituelles avec l’excès de création monétaire depuis 10 ans. Si la seconde hypothèse est la bonne, il faut être inquiet.