La question centrale du degré d’indexation des salaires aux prix

Les pays de l’OCDE subissent aujourd’hui un choc pétrolier : fortes hausses des prix du pétrole et du gaz naturel, donc de l’énergie. Tant que l’indexation des salaires aux prix reste faible, ce choc ne conduit qu’à une hausse transitoire de l’inflation : il n’y a pas de boucle prix-salaires et le recul des salaires réels affaiblit la demande. C’est déjà ce qu’on avait observé après la crise des subprimes. Mais si une forte indexation des salaires aux prix réapparaissait, alors il y aurait à nouveau « boucle prix-salaires », comme au début des années 1980, et l’inflation deviendrait durablement forte, forçant les Banques Centrales à réagir. La question centrale est donc : y a-t-il des évolutions du fonctionnement du marché du travail et de la formation des anticipations d’inflation par les ménages qui pourraient faire réapparaître une indexation forte des salaires aux prix ? Pour l’instant, le pouvoir de négociation des salariés ne semble pas avoir augmenté.