Report
Patrick Artus

La question centrale pour la macroéconomie aujourd’hui : est-il optimal d’accroître les déficits publics ?

Dans un environnement de taux d’intérêt très bas, il est tentant dans beaucoup de pays de mener une politique budgétaire plus expansionniste. Mais il ne suffit pas que les taux d’intérêt réels soient bas pour qu’il soit optimal de mener une politique budgétaire expansionniste, donc d’accroître les déficits publics et les dettes publiques. Il faut aussi que les taux d’intérêt réels bas reflètent un excès de l’épargne disponible sur les besoins d’investissement rentables du secteur privé. Ils peuvent avoir d’autres causes, en particulier des politiques monétaires anormalement expansionnistes. C’est seulement si le niveau de l’épargne privée est élevé et la rentabilité marginale du capital priv é faible, et que c’est cela qui fait apparaître des taux d’intérêt réels faibles, qu’il est optimal d’utiliser une partie plus importante de l’épargne privée pour financer les déficits publics. Nous montrons ici que le taux d’épargne privée de l’OCDE ou du Monde o u la rentabilité du capital n’ont pas d’influence significative sur le taux d’intérêt réel à 10 ans, du Monde ou de l’OCDE, qui dépend seulement des taux d’intérêt réels à court terme.
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Patrick Artus

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