La question centrale pour l’avenir des marchés financiers et des économies : peut-il y avoir retour de l’inflation ?
L’absence d’inflation permet que les politiques monétaires des pays de l’OCDE soient très expansionnistes, conduit alors à des taux d’endettement très élevés, à la hausse de la richesse, et, périodiquement, à des bulles sur les prix des actifs. Le retour, qui n’est pas anticipé, de l’inflation aurait des effets destructeurs : hausse des taux d’intérêt, contraction de la liquidité, perte de solvabilité des emprunteurs, chute des prix des actifs. Quels mécanismes structurels pourraient faire revenir l’inflation dans les pays de l’OCDE ? Le vieillissement démographique, qui fait normalement apparaître un excès de demande de biens et services ; la correction de la déformation du partage des revenus au détriment des salariés, après un changement du rapport de force entre salariés et employeurs dû au rejet du capitalisme « néo-libéral » ; l’accélération de la transition énergétique, d’où le passage à des énergies plus chères, une baisse de l’offre de biens et services due à la destruction de capital ; la déglobalisation, le retour à des chaînes de valeur régionales n’exploitant plus les coûts de production faibles des pays émergents.