La séquence des questions à se poser quand on réfléchit aux dettes publiques des pays de l’OCDE
Le taux d’endettement public des pays de l’OCDE a beaucoup augmenté depuis la crise de 2008-2009. Ceci annonce-t-il une crise de la dette dans le futur comme il est souvent suggéré ? Il faut se poser une série de questions qui s’enchaînent : Pourquoi les taux d’intérêt sont-ils aussi bas, ce qui évite une crise de la dette tant que cette situation dure ? Est-ce dû à des causes structurelles durables ou est-ce dû aux politiques monétaires expansionnistes ? L’inflation faible même au plein emploi permet que les politiques monétaires restent expansionnistes. Peut-il y avoir dans le futur retour de l’inflation salariale, avec un autre fonctionnement des marchés du travail ? Si l’inflation revient, les Banques Centrales remonteront-elles leurs taux d’intérêt, ou bien conserveront-elles des taux d’intérêt faibles pour éviter une crise des dettes publiques ? Y a-t-il en réalité engagement des Banques Centrales à ne jamais laisser remonter les taux d’intérêt ? S’il y a taux d’intérêt durablement bas, soit en raison de causes structurelles durables, soit en raison du comportement des Banques Centrales, il n’y a jamais de crise des dettes publiques, mais il peut y avoir instabilité financière : bulles sur les prix des actifs, taille et volatilité excessives des flux de capitaux internationaux. Peut-on alors éviter l’instabilité financière par les politiques macroprudentielles (ratios de bilan des banques, limites à l’endettement, contrôles des capitaux) ?