La stagnation, puis le recul de la productivité du travail datent de la mi-2017 dans la zone euro : cela élimine beaucoup d’explications de cette stagnation
On avance souvent comme explication de la stagnation, puis du recul de la productivité du travail dans la zone euro des mécanismes liés à la crise de la Covid : mise en œuvre massive du travail à temps partiel, lorsque l’économie redémarre en 2021, difficultés d’embauche qui incitent les entreprises, même en situation de sureffectif, à ne pas licencier ; aides massives aux entreprises qui ont multiplié le nombre d’entreprises zombies. Mais le problème est que la stagnation de la productivité dans la zone euro date de la mi-2017, deux ans et demi avant le déclenchement de la crise de la Covid. Il faut probablement trouver d’autres explications à la stagnation de la productivité dans la zone euro : insuffisance des investissements en nouvelles technologies et des dépenses de Recherche-Développement, baisse de la durée du travail, hausse de l’absentéisme. Effectivement, ces évolutions qui rendent difficiles les gains de productivité démarrent en 2017.