La taxation perpétuelle de l’épargnant
La politique de taux d’intérêt très bas mise en place dans la zone euro est une politique de taxation perpétuelle des épargnants. Il s’y ajoute le faible rendement à long terme des investissements en actions. Cette taxation des épargnants finance des dépenses publiques supplémentaires, mais aussi la baisse du coût de la dette des ménages (pourtant l’investissement en logements a peu augment é ) et de la dette des entreprises (l’investissement des entreprises s’est nettement redressé depuis 2013). A court terme, cette taxation des épargnants est favorable, elle soutient la demande. Mais quels sont ses effets à long terme ? On peut craindre : une baisse excessive du taux d’épargne des ménages (si les effets de substitution l’emportent), donc une baisse de l’investissement et de la croissance potentielle) ; un appauvrissement des (futurs) retraités dont le rendement de l’épargne sur la vie aura été anormalement faible.