La tentation du désendettement par l’inflation ?
Les taux d’endettement diminuent spontanément lorsque le taux d’intérêt nominal à long terme est inférieur à la croissance nominale. Toutes choses égales par ailleurs, une hausse de l’inflation réduit donc le taux d’endettement, mais il faut voir qu’il s’agit de l’inflation calculée avec le prix du PIB et non avec le prix de consommation (une hausse du prix des importations n’accro î t pas le revenu du pays, au contraire, donc ne réduit pas le taux d’endettement). Peut-il alors y avoir une tentation, dans les pays de l’OCDE, de maintenir des taux d’intérêt nominaux à long terme inférieurs à la croissance nominale en valeur, avec de l’inflation (du prix du PIB) sans réaction de la politique monétaire pour réduire le taux d’endettement public ? La réponse est certainement positive pour le Japon, négative pour les États-Unis, plus incertaine pour l’instant pour la zone euro et le Royaume-Uni. Mais, à la fin, il est difficile de croire que la BCE et la Banque d’Angleterre vont passer à un objectif de désendettement. On peut simplement dire que le retard pris dans la lutte contre l’inflation ne déplaît pas aux gouvernements des pays les plus endettés.