La violente hausse de l’aversion pour le risque observée en 2018 est-elle durable ?
La violente hausse de l’aversion pour le risque depuis le début de 2018 a des effets très violents sur les cours boursiers, les spreads de crédit, le prix du pétrole, le taux de change de l’euro. Si cette violente hausse de l’aversion pour le risque se corrige en 2019, il y aura une forte remontée des indices boursiers, un resserrement des primes de risque, une baisse du prix du pétrole, etc…, et il faut investir aujourd’hui à des prix faibles des actifs financiers. Mais peut-on croire à une baisse de l’aversion pour le risque en 2019 ? Il faudrait que les intervenants des marchés financiers soient rassurés : sur les risques géopolitiq ues (Moyen-Orient ; sanctions sur l’Iran, la Russie ; le Brexit) ; sur les difficultés des grands émergents (Argentine, Brésil, Turquie…) ; sur les perspectives de croissance (Europe, Chine) ; sur le risque protectionniste ; sur la situation de l’Italie. Il faut craindre que ces problèmes se prolongent en 2019 : les émergents à déficit extérieur seront toujours fragiles ; il y a bien ralentissement cyclique ; on peut craindre que la situation de l’Italie s’aggrave.