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Patrick Artus

L’Allemagne n’a jamais eu un avantage de compétitivité-coût par rapport aux autres pays de la zone euro : son excédent extérieur ne vient pas d’une sous-évaluation réelle

On entend souvent dire que, à l’intérieur de la zone euro, l’Allemagne bénéficie d’une sous-évaluation réelle, qui explique son excédent extérieur, et donc qu’il faudrait une forte hausse des salaires en Allemagne. Mais en réalité l’Allemagne n’a jamais eu un avantage de compétitivité-coût par rapport aux autres pays de la zone euro, ni dans l’industrie , ni dans les services (ce qui est important, car l’industrie consomme beaucoup de services). L’excédent extérieur de l’Allemagne ne vient donc pas d’une compétitivité-coût forte, d’une sous-évaluation réelle, mais d’autres causes : le niveau élevé d’épargne des ménages ; la politique budgétaire le plus souvent restrictive ; la compétitivité non-coût : innovation, modernisation des entreprises, qualité des biens. Le seul instrument disponible pour réduire l’excédent extérieur de l’Allemagne est donc, non des hausses de salaire, mais une politique budgétaire plus expansionniste.
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