L’arrêt de la mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro a créé une discrimination entre deux groupes de pays
Depuis la crise de la zone euro en 2010-2013, la mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro a disparu : chaque pays doit financer ses investissements par son épargne nationale. Mais l’euro est monnaie internationale de réserve, et les pays du cœur de la zone euro en profitent, en pouvant attirer des capitaux internationaux sur leur dette publique, ce qui n’est pas le cas pour les pays de la périphérie. En conséquence, lorsqu’un pays de la périphérie accroît son déficit public (c’est le cas aujourd’hui de l’Italie) il subit immédiatement une hausse de son taux d’intérêt à long terme ; lorsqu’un pays du cœur accroît son déficit public (c’est le cas aujourd’hui de la France), même si ce n’est pas un pays qui a un excédent d’épargne, il ne subit aucune hausse de son taux d’intérêt à long terme puisqu’il profite du rôle de monnaie de réserve de l’euro.