L’arrêt éventuel du gaz russe s’ajoute aux risques cycliques allemands
La baisse des flux de gaz naturel russe vers l ’ Allemagne au cours des deux dernières semaines concourt au risque d’ une nouvelle « militarisation » du gaz par le gouvernement russe dans les mois à venir . Si nous anticipons dans notre scénario de base une augmentation des flux après la période habituelle de maintenance estivale, nous ne pouvons exclure un arrêt indéfini des flux. Un tel scénario serait nettement moins dommageable que s ’ il s’était produit en mars, car la diversification hors gaz russe a progressé et le stock de réserves a également augmenté. Dans son scénario le plus pessimiste, l ’ Agence fédérale des réseaux calcule une baisse du gaz pendant les mois d ’ hiver équivalente à 10% de la consommation annuelle. En première approximation, cela pourrait réduire le PIB d ’ environ 0,5%. Bien que cela semble gérable, il existe un risque que les effets de second tour via d ’ autres industries en aval, qui dépendent d’intrants intermédiaires provenant d ’ industries à forte consommation de gaz, puissent exacerber le choc initial de manière significative . Ainsi, un arrêt des flux gaziers, compte tenu de la faiblesse actuelle, ferait entrer l ’ économie allemande en récession .