L’Average Inflation Targeting donne-t-il les résultats espérés ?
La Réserve Fédérale, explicitement, et la BCE, moins explicitement, sont passé e s à l’Average Inflation Targeting : l’objectif d’inflation de 2 % doit être respecté sur une longue période de temps. Ceci implique que si l’inflation a été inférieure à l’objectif, elle doit ensuite être supérieure à l’objectif. L’Average Inflation Targeting est équivalent au Price Level Targeting , à un objectif de niveau de prix. Ce qui est recherché par le passage à l’Average Inflation Targeting est que ce type de comportement de la Banque Centrale implique une inflation nettement supérieure à l’objectif (de 2 %) après une récession. Cette inflation forte étant normalement anticipée pendant et immédiatement après la récession, le niveau élevé de l’inflation anticipée aide à redresser l’inflation effective et aide à éviter une déflation. Observe-t-on que le choix de l’Average Inflation Targeting a modifié les anticipations d’inflation en sortie de récession après la crise de la Covid ? Et observe-t-on que la hausse des anticipations d’inflation a un effet sur l’inflation sous-jacente observée, ce qui impose qu’elle ait aussi un effet sur les salaires ? On observe une hausse des anticipations d’inflation (sur les marchés financiers et des ménages) aux États-Unis, très peu dans la zone euro ; on n’observe nulle part d’ accélération des salaires.