Le capitalisme américain marchait-il moins bien avant d’être néo-libéral ?
On peut dater de janvier 1981, avec l’arrivée de R. Reagan à la P résidence, le passage des Etats-Unis au capitalisme « néo-libéral ». On peut le caractériser en particulier par la dérèglementation du marché du travail, la baisse du pouvoir de négociation des salariés, initialement par la lutte contre les positions dominantes, la baisse des impôts et du rôle de l’Etat, le libre - échange et la libre circulation des capitaux. Le capitalisme néo-libéral a contribué à la hausse des inégalités, de la pauvreté, de la rentabilité du capital pour les actionnaires aux Etats-Unis. Mais a-t-il donné des résultats positifs en ce qui concerne la macroéconomie ? Les coûts sociaux du capitalisme « néo-libéral » sont-ils le prix à payer pour avoir une économie plus performante ? On voudrait normalement que le capitalisme néo-libéral ait amené : une hausse du taux d’emploi ; une hausse de l’effort d’investissement des entreprises ; une hausse de l’innovation et des gains de productivité ; une élévation plus rapide du niveau de vie. On peut observer, en comparant les périodes avant et après le début des années 1980, que pour toutes ces variables (taux d’emploi, innovation, gains de productivité, niveau de vie, investissement) la situation était plus favorable de 1950 à 1980 que depuis 1980 : le capitalisme néo-libéral n’a pas amélioré la macroéconomie des Etats-Unis.