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Patrick Artus

Le capitalisme contemporain est-il encore néo-libéral ?

Les critiques du capitalisme néo-libéral, qui serait le capitalisme actuel, sont permanentes. Les caractéristiques du capitalisme néo-libéral sont connues  : obtention d’un rendement très élevé du capital par tous les moyens possibles : positions dominantes, déformation du partage des revenus au détriment des salariés, levier d’endettement élevé , délocalisations, baisse des impôts des entreprises ; réduction du poids de l’État, des interventions de l’État dans l’économie , et de la pression fiscale   ; politique monétaire favorable aux épargnants, aux détenteurs d’actifs   ; absence d’intervention de la Banque Centrale dans l’économie réelle. On voit aujourd’hui une situation ambiguë. Certaines caractéristiques du capitalisme néo-libéral (positions dominantes, partage des revenus, levier d’endettement, le tout aux É tats-Unis et pas dans la zone euro   ; politique monétaire favorable aux détenteurs d’actifs) sont présentes, mais d’autres (réduction du poids de l’État et des interventions de l’État, taux d’intérêt réels élevés favorables aux épargnants, baisse de la pression fiscale, absence d’intervention de la Banque Centrale) ont disparu. Les délocalisations se sont ralenties. La zone euro, de plus, ne montre pas de positions dominantes d’entreprises, de recul de la part des salaires dans le revenu global, de hausse du levier d’endettement. On voit donc un capitalisme qui n’est plus tout à fait néo-libéral aux États-Unis, et qui est loin d’être néo-libéral dans la zone euro.
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Patrick Artus

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