Le coronavirus : l’exemple d’un choc négatif exogène et non anticipé sur la croissance
Les pays de l’OCDE ont maintenu, malgré le retour à un taux de chômage très faible, des politiques monétaire et budgétaire expansionnistes. Ce choix peut être expliqué : par la volonté de prolonger la période de croissance, en profitant de la hausse du taux de participation ; par le maintien d’objectif s d’inflation plus élevé s que la tendance de l’inflation même au plein emploi. Mais on sait que cette stratégie devient très dangereuse s’il apparaît un choc négatif non anticipé sur la croissance. En effet, la capacité de réaction des politiques économiques est limitée, puisque les taux d’intérêt sont déjà très bas et le déficit public déjà élevé. On voit que cette crainte avait du sens : la crise du coronavirus va effectivement réduire fortement la croissance mondiale, et la capacité de réaction à cette chute de la croissance sera donc faible.