Le débat sur l’efficacité relative pour la gestion conjoncturelle de la politique monétaire et de la politique budgétaire

L’organisation présente entre la politique monétaire et la politique budgétaire dans les pays de l’OCDE pour assurer la stabilisation cyclique est inefficace pour plusieurs raisons : la politique budgétaire est structurellement expansionniste, les États ayant un besoin important de dépenses publiques et voulant en moyenne réduire les impôts ; il est alors difficile de passer à une politique monétaire contracyclique, en raison du risque de crise de la dette et de contraction budgétaire lorsqu’il faut remonter les taux d’intérêt, ce qu’on voit clairement aujourd ’ hui. On peut alors réfléchir à une organisation différente où : la politique monétaire a des objectifs de long terme (stabilité des prix, stabilité financière) et n’a pas d’action contracyclique ; elle n’est jamais très durablement expansionniste en raison de ces objectifs de long terme ; l’action contracyclique est menée par la politique budgétaire, plutôt par le maniement des impôts (en raison des dépenses publiques nécessaires). En moyenne, la soutenabilité de la dette publique doit être assurée par la politique budgétaire, puisque la politique monétaire ne peut pas être durablement expansionniste. Il faudrait donc passer d’une organisation où la politique budgétaire est chroniquement expansionniste  ; ce qui impose à la politique monétaire de l’être aussi , à une organisation où la politique monétaire a des objectifs de stabilité à long terme et où la politique budgétaire est contracyclique et plus structurellement expansionniste.