Le débat sur les dividendes en France : qu’observe-t-on vraiment ?
Une thèse assez défendue en France est que les dividendes versés par les entreprises sont trop élevés, et que cela a réduit de manière dommageable l’investissement, les dépenses de recherche, les salaires. Nous voulons donc réexaminer les faits : peut-on mettre en évidence un rationnement des dépenses des entreprises dû au niveau excessif des dividendes ? La rentabilité de la détention d’actions pour les actionnaires est-elle anormalement élevée ? Nous prenons comme champ les entreprises opérant en France, et pas le CAC40 en raison du poids massif des activités à l’étranger pour les entreprises du CAC40. Nous voyons : que la distribution de dividendes a son pic en 2008 et recule depuis ; qu’elle n’a pas réduit l’investissement, l a R&D ou les salaires ; que la rentabilité du capital en actions e s t sur une tendance descendante, que l’écart entre la rentabilité du capital en actions et le taux d’intérêt sans risque a diminué.