Le fait que les coûts salariaux unitaires n’accélèrent pas en fin de période d’expansion et que la profitabilité des entreprises continue à augmenter en fin de période d’expansion modifie complètement la perspective cyclique
Dans le passé, en fin de période d’expansion, l’accélération des salaires conduisait au recul de la profitabilité des entreprises, donc à une dégradation de la situation financière des entreprises, et de la qualité de crédit qui aggravait les récessions (avec la hausse des taux de défaut, le recul des dépenses des entreprises). Mais aujourd’hui (nous regardons les situations des Etats-Unis et de la zone euro), avec la faiblesse de l’accélération des salaires (et aux Etats-Unis avec la réforme fiscale), il y a hausse de la profitabilité des entreprises et amélioration de leur situation financière et de leur qualité de crédit. La faiblesse de la réaction de salaires à la baisse de chômage évite donc aujourd’hui que le recul de la profitabilité des entreprises aggrave le retournement cyclique en fin de période d’expansion, ce qui est un facteur très important à prendre en compte.