Le Japon peut-il légitimement service de valeur refuge ?
On a observé à plusieurs reprises depuis 2010 que les actifs financiers du Japon et le yen servaient de valeur refuge : ceci s’est vu en 2011 et au début de 2012, à la fin de 2015 et au début de 2016, au début de 2018, à la fin de 2018 et au début de 2019. Mais le yen (le Japon) peut-il légitimement servir de valeur refuge ? Il faudrait pour cela : que le cycle économique du japon soit décorrélé du cycle économique du reste de l’OCDE ou mondial ; ce n’est pas le cas dans les grands chocs cycliques ; que le marché des actions du Japon soit décorrélé de ceux des autres pays de l’OCDE ; ce n’est pas le cas ; que le yen ait les caractéristiques d’une monnaie forte ; or, avec la forte expansion du bilan de la Banque du Japon et le choix pour objectif de la politique monétaire d’un taux d’intérêt à 10 ans compris entre 0 et 10 points de base, le yen a plutôt les caractéristiques d’une monnaie faible. Il ne nous semble donc pas que le Japon (le yen) puisse légitimement servir de valeur refuge.