Le modèle français et le modèle américain de partage des gains de productivité
Nous regardons comment , depuis 1990, les gains de productivité horaire du travail ont été utilisés en France et aux États-Unis. A priori, une hausse de la productivité horaire du travail peut servir : à réduire le nombre d’heure s travaillées (par an) par chaque salarié ; à réduire le taux d’emploi (par exemple en conservant un âge précoce de la retraite) ; à accroître le salaire réel et la part des salaires dans le PIB ; à accroître la part des profits dans le PIB . En France, les gains de productivité horaire ont été utilisés : pour réduire la durée du travail ; pour conserver un âge précoce de la retraite ; pour augmenter le salaire réel . Aux États-Unis, ils ont été utilisés : en partie seulement, pour augmenter le salaire réel ; pour augmenter la part des profits dans le PIB ; sans réduction de la durée du travail et sans âge précoce de la retraite . On voit donc deux philosophies différentes : en France, une préférence pour le loisir et le pouvoir d ’ achat ; aux États-Unis, une préférence pour les profits.