Le nécessaire développement des politiques sociales
Les Banques Centrales des pays de l’OCDE vont maintenir une politique monétaire très expansionniste. L’expansion monétaire commencée en 2008, puis 2013, amplifiée en 2020, va continuer, avec comme conséquence la hausse rapide des prix des actifs financiers et immobiliers. Dans le même temps, le chômage risque de rester longtemps élevé, puisque beaucoup de salariés devront changer de secteur d’activité, que leurs compétences ne sont pas nécessairement adaptées aux besoins des secteurs qui embauchent. Le contraste entre les difficultés de beaucoup de salariés (et aussi de beaucoup de travailleurs indépendants) et l’enrichissement rapide, dû aux politiques monétaires, des détenteurs de patrimoine forcera les gouvernements à réagir. S’ils ne veulent pas taxer l’enrichissement, ils devront mettre en place des politiques sociales, de soutien du revenu des plus pauvres, de ceux que la crise a le plus affectés, des jeunes… Et cela boucle sur la politique monétaire : la nécessité de ces politiques sociales généreuses conduira à des déficits publics qui restent importants, et les déficits publics importants inciteront les Banques Centrales à maintenir les politiques de monétisation des dettes publiques.