Le niveau des anticipations d’inflation des marchés financiers et des ménages implique-t-il que l’inflation, à moyen terme, ne sera pas plus élevée ?
Lorsqu’on regarde les différentes anticipations d’inflation aux États-Unis et dans la zone euro : l’anticipation d’inflation sur les marchés financiers n’a pas augmenté par rapport au passé ; on ne voit pas que l’inflation anticipée des ménages aujourd’hui soit supérieure à celle observée dans le passé (de 2002 à 2019). Si on veut prévoir l’inflation future, il vaut mieux regarder l’inflation anticipée par les ménages, qui détermine la hausse des salaires. On ne voit pas que les anticipations d’inflation à moyen terme des ménages soient plus élevées que dans le passé : les ménages n’intègrent pas dans leurs anticipations les causes structurelles d’une inflation plus forte aujourd’hui (transition énergétique, obstacles au commerce mondial, relocalisations industrielles, dans la zone euro , recul de la population en âge de travailler).