Le prix à payer dans les pays de l’OCDE pour avoir des taux d’intérêt bas a été l’ouverture des échanges avec les pays émergents, l’utilisation des énergies fossiles et la déformation du partage des revenus au détriment des salariés : est-ce un problème s
Depuis les années 1990, les pays de l’OCDE ont bénéficié de taux d’intérêt de plus en plus bas grâce essentiellement à une inflation de plus en plus faible. Mais cette inflation de plus en plus faible a été obtenue dans l’ensemble de l’OCDE : par l’ouverture des échanges avec les pays émergents et la Chine, o ù les coûts de production étaient faibles ; mais en contrepartie il y a eu délocalisation de l’industrie dans les pays émergents ; par des investissements très importants dans les énergies fossiles qui ont maintenu en moyenne des prix bas pour ces énergies ; mais la contrepartie a été la hausse forte des émissions de CO 2 ; par la déformation du partage des revenus au détriment des salariés, qui a maintenu des hausses faibles des salaires, avec en contrepartie l’appauvrissement des salariés et la hausse des inégalités. Si aujourd’hui on revient à un équilibre plus inflationniste, mais où il y a relocalisation de l’industrie dans les pays de l’OCDE, transition énergétique rapide et partage équitable des revenus, il ne faut certainement pas le déplorer , et il faut accepter le retour de l’inflation et de politiques monétaires plus restrictives.