Le problème des externalités, c’est qu’elles n’accroissent ni les profits ni la base fiscale (le revenu imposable)

Les investissements dans la transition énergétique vont être très importants (production d’électricité verte, décarbonation de l’industrie, rénovation thermique des bâtiments et logements). Le point commun de ces investissements est que leur rentabilité totale a deux composantes : la rentabilité financière et des externalités positives (réduction des émissions de CO 2 ). Du point de vue du bien - être collectif, il faut bien sûr réaliser ces investissements pour profiter des externalités positives qu’ils apportent. Mais il ne faut pas ignorer le problème : ces externalités n’accroissent pas les profits des entreprises ; pour une entreprise privée, réaliser un investissement qui n’accro î t pas les profits est difficile à justifier auprès des actionnaires et des pr ê teurs de dette ; ces externalités n’accroissent pas la base fiscale (le revenu imposable) ; les États comprennent bien sûr la nécessité de réaliser les investissements qui apportent ces externalités positives, mais ils voient aussi que ces investissements n’accro îtront pas les recettes fiscales, et donc qu’il est difficile de les financer par la dette. Si les États internalisent les externalités du point de vue des entreprises, le problème est concentré sur les États qui devront financer par l’impôt le coût de cette internalisation.