Le progrès technique est-il synonyme de « good jobs » ?
On pourrait imaginer que le progrès technique est synonyme de transformation des « bad jobs » en « good jobs » : s’il y a robotisation, numérisation, les travaux pénibles devraient dispara î tre, la sophistication des emplois devrait augmenter, le niveau de salaire devrait augmenter… Mais on ne voit pas réellement cela. On a observé malgré la hausse de l’effort d’innovation, de modernisation des entreprises, du poids du secteur des Nouvelles Technologies : la hausse du poids des emplois de services domestiques (peu sophistiqués, mal payés), contrepartie du recul du poids de l’emploi industriel ; le faible poids des emplois dans les Nouvelles Technologies ; la proportion des emplois ayant des bas salaires augmente donc ; de manière cohérente, le freinage des gains de productivité ; le niveau très élevé de la souffrance au travail, du stress au travail ; la hausse du nombre d’indépendants, souvent associée au développement des plateformes Internet . Il n’est donc pas clair du tout que le progrès technique conduise à la progression des « good jobs ».