Le Quantitative Easing peut-il être efficace ?
Les pays de l’OCDE sortent d’une expérience de Quantitative Easing. Le Quantitative Easing peut-il être efficace ? Dans la théorie traditionnelle, la réponse est négative. Le Quantitative Easing consiste à remplacer des obligations par de la monnaie dans les portefeuilles des investisseurs privés (la Banque Centrale achetant des obligations en créant de la monnaie) ; ceci fait baisser le taux d’intérêt à long terme jusqu’au point où il y a indifférence entre la détention de monnaie et d’obligations. A l’équilibre, cette su b stitution de monnaie aux obligations n’a alors pas d’effets (c’est l’équivalent du théorème de Madeghani-Miller). Pour que le Quantitative Easing ait cependant des effets positifs, il faut faire l’hypothèse qu’il y a des imperfections, par exemple : les agents économiques ont une propension à consommer la monnaie plus forte que la propension à consommer les obligations ; le Quantitative Easing soutient alors la demande intérieur e  ; la Banque Centrale ne déclenche pas d’attaques spéculatives en vendant des obligations, ce que font les investisseurs privés. Le Quantitative Easing réduit alors la probabilité d’une crise financière.