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Patrick Artus

Le recul de l’activité va-t-il faire reculer fortement l’inflation sans que les Banques Centrales aient à intervenir ?

Les marchés financiers anticipent une hausse modeste des taux d’intérêt des Banques Centrales, aux États-Unis comme dans la zone euro. Cette hausse modeste est certainement insuffisante pour faire reculer par elle-même l’inflation, compte tenu du niveau de cette dernière. Mais peut-il, par ailleurs, y avoir un recul de l’activité aux États-Unis et dans la zone euro suffisant pour retourner nettement à la baisse l’inflation malgré la faible hausse des taux d’intérêt ? Ce retournement de l’activité pourrait venir : du recul de la consommation des ménages, avec la baisse du pouvoir d’achat, avec les limites au recul du taux d’épargne ; du recul des achats de logements, avec la hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers ; des difficultés d’approvisionnement des entreprises ; aux États-Unis, du recul du déficit public. Il faut cependant voir que, même si la croissance est faible aux États-Unis et dans la zone euro, les raretés qui poussent à la hausse l’inflation (insuffisance de l’offre d’énergie, de matières premières, de travail, de transport…) sont durables ; il faut voir aussi que la Chine, qui est en récession aujourd’hui, devra avoir une croissance forte au deuxième semestre 2022, ce qui pousserait à nouveau à la hausse les prix des matières premières et donc l’inflation ; que les salaires vont nettement accélérer dans la zone euro.
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Natixis
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