Le rendement des actions est-il excessif (au détriment alors des salariés ou de l’investissement) ou au contraire insuffisant (pour attirer l’épargne vers les entreprises) ?
Nous regardons la situation de la zone euro, et nous nous demandons ce qu’il faut penser du rendement des actions. On peut en effet hésiter entre deux analyses : le rendement des actions serait trop élevé, la rémunération des actionnaires captant une partie trop grande de la valeur ajoutée au détriment des salaires, de l’investissement ; le rendement des actions serait trop faible, au contraire, compte tenu du risque lié à la détention des actions, ce qui pousserait les épargnants vers les actifs sans risque au détriment du financement des entreprises. L’examen des évolutions depuis les années 1990 pousse à conclure que la seconde hypothèse (rendement des actions faible d’où report de l’épargne vers les actifs sans risque) est plus pertinente que la première (rémunération des actionnaires trop élevée).