Le retour aux Nations : un choc car l’organisation précédente était très globalisée
La crise du Covid, comme toutes les crises, a conduit à des politiques non-coopératives, qu’on peut appeler retour aux Nations : volonté de souveraineté, de réduire la dépendance vis-à -vis du Reste du Monde ; préférence nationale pour la consommation, pour les marchés publics, pour l’emploi ; demande de relocalisation s  ; volonté de leadership technologique… La difficulté est que l’organisation antérieure de la production et des entreprises était totalement différente, basée sur la globalisation, et que cette organisation est très longue et difficile à modifier. Ceci peut faire apparaître des conflits violents, par exemple : un conflit autour de l’efficacité de l’économie : la globalisation, les chaînes mondiales de valeur, permettent d’exploiter les avantages comparatifs des pays ( démographie, é ducation, épargne…), et ont rendu les économies plus efficaces ; un conflit entre la logique de l’entreprise et l a logique des Etats ; les entreprises se sont intégrées à la globalisation, produisent mondialement, ont des pôles multiples dans beaucoup de pays ; leur logique (choix d’investissement, d’emploi…) est alors très différente de celle de chaque pays ; un conflit autour de la défense du consommateur ; toute l’organisation mise en place (globalisation, délocalisation s , mais aussi concurrence, utilisation des énergies fossiles) vis e à réduire les prix pour le consommateur, à soutenir le pouvoir d’achat. La déglobalisation, le retour aux Nations, conduisent de fait à l’abandon de cet objectif, avec la perte d’efficacité et la hausse des coûts de production.